Episode 1
Au travers des chroniques Myyummyworld, j’ai souhaité mettre de l’avant les personnes, les entreprises, les artisans qui font du Sud Ouest une région dynamique et pleine de richesses. Notre premier épisode commence avec Nathalie, fondatrice de Là-haut. Amoureux du café, cette première chronique est faite pour vous !
J’ai fait la découverte de Nathalie grâce à la magie des réseaux sociaux: une personne partage, puis une autre, et une autre et me voilà sur la page officielle de Là-Haut. Le concept m’a tout de suite séduit: un coffee shop monté sur triporteur. En d’autres termes, la possibilité de consommer sa boisson préférée à chaque coin de rue, ou presque ;). Alors en moins de temps qu’il n’en faut je lui ai écris pour lui poser toutes mes questions et la rencontrer.
Originaire de Haute-Savoie, à seulement 28 ans, Nathalie se lance dans l’entreprenariat. Riche de ses expériences à l’international et de ses origines laotiennes/chinoises, Là-Haut est aujourd’hui un concept inédit à Bordeaux. Ce coffee shop mobile est d’ailleurs totalement dans l’air du temps: il répond parfaitement aux enjeux environnementaux et sociaux. Mr Hurmic si vous passez par là, misez les yeux fermés sur Là-haut !
Le concept de Là-haut est né à Amsterdam où Nathalie s’est d’abord perfectionnée au métier de Barista.
Je vous propose de découvrir l’interview de Nathalie, fondateur de Là-haut. A travers cette chronique, laissez-vous absorber par la passion de ceux qui osent tout tenter.
Quelle est l’histoire de Là-Haut ?
Je souhaitais à l’origine ouvrir un café dans le style d’un « coffee shop » qui serait spécialisé dans les cafés fins éthiques – respectueux de la nature et de l’humain, qui produirait le moins de déchets possible en réutilisant un maximum et participerait ainsi à une économie plus circulaire. Un espace convivial et chaleureux pour s’y détendre, travailler, se retrouver autour d’une boisson et d’encas sucrés et salés fait maison. Où créer cette espace fut la question principale: Bordeaux correspondait à ce que je recherchais tant géographiquement qu’en dynamique de ville.
Derrière le nom Là-haut toute une histoire :
LAO – héritage et nom de famille
LAOS – pays d’origine de mes parents et de mon café
LÀ-HAUT – café arabica cultivé à plus de 1000m d’altitude dans le plateau des Bolovens au sud du Laos
LA HAUTE- SAVOIE – terre de naissance au pied des Alpes
Quel a été le déclic qui t’a donné envie de te lancer ?
En 2011, je m’envole pour Sydney en Australie pour une année d’échange universitaire, j’ai alors 18 ans. C’est alors que je découvre le monde du café. Je découvre tout d’abord un espace très différent des salons de thé, brasseries et snack-bars français. Concept qui était alors peu connu voire inconnu en France: Un endroit chaleureux où chaque établissement est doté de sa propre personnalité, où on peut déguster des boissons chaudes et froides à toute heure de la journée, où on peut bruncher avec des amis, y étudier ou travailler au son de la musique d’ambiance, à l’odeur de l’extraction du café et des gâteaux fraichement préparés.
J’y découvre également des variétés de boissons qu’un café puisse proposer tel que les cappucino, latte, flatwhite, moccacino… J’y découvre le métier de barista et surtout le plaisir dans le service et l’échange avec chaque visiteur.
Ce doux rêve restera dans un coin de ma tête et de mon coeur, avec l’idée que « plus tard » j’ouvrirai un tel endroit.. C’est à travers ce voyage d’un an et particulièrement une retraite de méditation que ce rêve s’est transformé en projet professionnel et en projet de vie.
Une graine a été semée en moi et cette graine a fait germer des idées et idéaux nourris de mes voyages et mes rencontres, de mes expériences et de mes valeurs. L’envie d’aider, de créer un lieu qui aura du sens, de rassembler, de consommer autrement.
Là-Haut
Distributeur de doses de bonheur
Peux-tu d’ailleurs m’en dire plus sur les « cafés suspendus » ?
Inspiré d’une pizzeria à Londres qui avait ce concept de parts de pizza « suspendues » En creusant davantage j’ai vu que cela venait initialement d’Italie les « caffè sospeso ». J’ai trouvé l’initiative géniale et souhaitait absolument le mettre en place avec mon concept mobile.
L’idée c’est donc que les clients peuvent « prépayer » des cafés à 1,50€ et que je distribue ces boissons suspendues. Déjà 33 distribués au compteur, 35 actuellement suspendus. Pour l’instant je repère moi-même ces personnes et les distribuent, mais certains savent dorénavant où me trouver.
Lorsque le compteur atteint 50 je me rends dans des endroits spécifiques regroupant plusieurs personnes pour leur préparer des boissons. Voir que de plus en plus de personnes continuent de soutenir cette démarche est beau et réconfortant.
As-tu rencontré des difficultés ? Laquelle a été la plus importante ?
La prise de décision – tout recommencer de 0: nouvelle ville, reconversion, nouveau métier: on sort carrément de la zone de confort. Le chemin est difficile et semé d’embûches mais c’est aussi ce qui rend l’expérience riche et pleine d’apprentissage.
Le plus dur a tout de même été de trouver des emplacements porteurs et trouver un garage adapté au triporteur. Entre l’idée et la réalité il peut y avoir un grand gouffre, il faut bien se préparer mais aussi ne pas trop réfléchir non plus, un bon assaisonnement des deux.
Si tu devais définir ton business et ses valeurs en 3 mots, lesquelles choisirais-tu ?
Bienveillance – Respect – Partage
Où peut-on te retrouver ?
Retrouvez mes points de rencontre que j’actualise sur mes storys Instagram et Facebook. (vous pouvez cliquer 😉 ) Vous pourrez actuellement me retrouver:
Mercredi Matin 8h-13h30 : Marché de Pey Berland
Jeudi Matin 8h-11h : Arrêt de tram A St-Bruno / Hôtel de Région
Samedi à partir de 14h et Dimanche à partir de 15h côté Rive Droite au Quai Brazza (entre Pont Chaban et Parc aux Angéliques)
Dimanche matin 8h-13h: Marché du Bouscat
Que peut-on te souhaiter pour les années à venir ?
De prospérer tout en maintenant mon équilibre de vie. De voir l’entreprise évoluer mais aussi de me voir grandir avec et de distribuer toujours plus de doses de bonheur dans le respect de la nature et de l’humain !
Si tu ne devais choisir qu’une boisson, laquelle serait-elle et pourquoi ?
Flatwhite à l’australienne, boisson composée d’expresso et de micro mousse.
Ma boisson favorite qui me renverra toujours à Sydney et à la naissance de mon affection pour le café, à la naissance d’un rêve d’un projet à réaliser.
Partage Foodies
As-tu une adresse favorite dans Bordeaux ?
J’ai récemment découvert le Restaurant NAMA – cuisine gastronomique françaises aux influences japonaises. Le restaurant ne propose pas de menu mais prépare un menu mystère à découvrir et adapté à son régime alimentaire. Il s’agit du Omakase qui est une pratique courante au Japon: les clients demandent au chef de leur préparer des plats. On ne choisit rien et on se laisse surprendre par le chef. Une cuisine délicieuse, délicate et esthétique adaptée aux végétariens et végétaliens.
Un grand merci à toi Nathalie pour ton temps et ta bonne humeur
Crédit photos : @Ncl.corentin
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